François Maynard (né à Toulouse en 1582 - 28 décembre 1646 à Aurillac) était un poète français qui vécut principalement à Toulouse. Secrétaire de Marguerite de Navarre, son habileté et sa maîtrise de la rime furent appréciées de François de Malherbe et de Scarron.
Membre de la première Académie française, il était président du Présidial d’Aurillac où son hôtel peut toujours être visité, conseiller d’État, secrétaire de la reine Marguerite d'Autriche.
Pellisson donne son nom parmi les premiers académiciens, avant le 13 mars 1634 ; il semble ressortir d’une lettre de Mainard à de Flotte qu’il ne fit partie de l’Académie que plus tard : « Je vois bien que sur la fin de vos jours vous serez déclaré auteur et canonisé par messieurs de l’Académie. Si j’ai quelque jour l’honneur d’y entrer, je leur en ferai la proposition. » Il semble même qu’il fut un de ceux qui attaquèrent l’Académie naissante, si l’on en juge par ce passage d’une autre lettre à de Flotte : « Je serai bien aise que vous supprimiez l’épigramme de l’Académie, si vous croyez qu’il y ait quelque chose qui puisse être désagréable aux puissances supérieures. » Quelle que soit l’époque à laquelle il y fut admis, il est certain qu’il fréquenta peu l’Académie et fut dispensé de la résidence.
Il fit longtemps dans ses vers la cour au Cardinal de Richelieu, ainsi qu'à la reine Anne d'Autriche, mais ne put rien en obtenir, et se retira dans sa province.
Disciple de Malherbe, il fut l’ami de Racan, de Desportes et de Régnier et fréquenta le salon littéraire de l'hôtel Rambouillet.
Ses OEuvres, contenant des sonnets, des épigrammes, des odes, des chansons, ont été publiées à Paris en 1646, et ses Lettres en 1655, ses poésies latines n’ont pas été imprimées. C'est dans l'épigramme qu'il réussissait le mieux. Il perfectionna la versification des stances : c'est lui qui établit en règle, dans les stances de 10 vers, la suspension après le 4e et le 7e vers, et, dans celles de 6, le repos du milieu.
Il est l'auteur également d'épigrammes et de sonnets légers, coquins et érotiques comme beaucoup de poètes de l'époque.
« C’est de ses vers qu’il a tiré sa plus grande gloire, comme il le prétendait bien aussi ; et véritablement il faut avouer qu’ils ont une facilité, une clarté, une élégance et un certain tour que peu de personnes sont capables d’imiter. » (Pellisson).
« On peut le compter parmi ceux qui ont annoncé le siècle de Louis XIV. Il reste de lui un assez grand nombre de vers heureux. » (Voltaire).
Sources et références
Précédé par 1er membre | Fauteuil 14 de l’Académie française1634-1646 | Suivi par Pierre Corneille |